Assis à une terrasse de café, j’adore regarder passer les gens, découvrir leurs âmes à travers une tenue excentrique où inversement sobre. Mais cette fois-ci, j’ai voulu avec un œil avisé, critique mais pas acerbe, observer la silhouette des femmes et des hommes de tout âge dans le détail, pour me faire une idée sur l’obésité en France, particulièrement à Nice, puisque qu’il s’agit aujourd’hui de ma ville.
Je me souviens avoir fait la même chose il y a bien longtemps, à Paris, j’avais alors à peine 18 ans et à cette époque c’était l’esthétisme des femmes qui m’intéressait particulièrement. Aujourd’hui par curiosité, assisté de mon épouse, nous avons décortiqué le tour de taille, des fesses et des cuisses de plus de trois cent passantes et passants, et à notre grand désespoir, nous n’avons retenu que 3 silhouettes sveltes chez les femmes et cinq chez les hommes. Le chiffre peut paraître impressionnant et mensonger diront certains, mais il reste tout à fait réaliste. Certes nous n’étions pas en période estivale…
Nous n’affirmons pas rentrer nous-même dans la catégorie des personnes dites ‘minces’ et sincèrement ce n’est là pas le sujet. Mais nous devons tous prendre conscience que l’obésité est avant tout un problème de santé et de bien-être personnel, au-delà de l’esthétisme. Il touche avant tout les populations dépendantes, où facilité et ignorance rongent leur quotidien. Ce n’est pas un problème de ‘pauvres’, c’est totalement faux! C’est un problème d’éducation. Bien se nourrir c’est ; prendre son temps pour acheter, cuisiner et déguster.
Oui, j’entends mon oreille vibrer au son des remontrances de personnes invoquant leur statut professionnel et leur emploie du temps chargé. C’est tout aussi faux. Nous avons changé nos mœurs, parce que cela nous arrange bien, cependant nous pouvons toujours trouver 30 minutes pour mitonner un bon plat où seront présents tous les ingrédients utiles à notre bon équilibre, puis encore 30 mn pour le déguster en mâchant généreusement avec gourmandise et sans se presser. (pas nécessairement une salade composée, un risotto aux crevettes peut faire l’affaire!)
Nous courons tout droit au déclin de notre espèce si nous ne le faisons pas, c’est sûr! Néanmoins, cette après-midi là m’a permis de comprendre une chose simple, c’est que les gens d’une manière ou d’une autre ne croient plus en rien, même pas en eux, c’est bien un signe ça, non!
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