Dans la Grande Histoire commune à tous les être humains, un nombre important d’intellectuels ont cautionnés des abus et des atrocités orchestrés partout sur notre planète. Etait-ce de la lâcheté pour cacher la faiblesse des uns et les lacunes des autres, ou bien de la complicité?

Aragon en son temps comme d’autres aujourd’hui, fut celui qui illustra le mieux à gauche ce mensonge de masse puisqu’il concernait une grande partie de l’élite tout comme les suiveurs qui leurs accordaient une confiance aveugle. Á son époque le ‘communisme’ était une ‘illusion’ masquant les massacres de millions de gens au nom d’une doctrine qui se disait humaniste.

Aujourd’hui, c’est une toute autre politique qui s’opère sous la férule d’idéologues mondialistes ; ces nouveaux mentors prônent leur attachement à une économie de marché, pourtant dirimante pour les gens simples attachés à l’idée identitaire et nationaliste, mais qui de façon inégale reste selon eux un garde-fou contre la dictature. 

Tout cela est-il vrai ou pure affabulation! Nous sommes très loin de ce que notre espèce aurait dû réaliser depuis des millénaires pour satisfaire chaque individu! mais alors qui est responsable?

Un grand penseur de ce siècle, Yuval Noah Harari, se demande si la ‘révolution agricole’ il y a douze mille ans, n’a pas été dévastatrice pour notre espèce d’Homo Sapiens ; c’est probable! Selon lui nous sommes passés de ‘fourrageurs’, libres de chasser et de cueillir le nécessaire pour la survie du clan avec pour domicile des kilomètres carrés de terrain, à d’insatiables travailleurs esclaves de leurs champs, 12 heures par jour, cloîtrés dans une maison de 30M2 avec pour seul régime alimentaire du blé durement acquis, du lait de leurs vaches, des poulets et du cochon, alors que toute leur réserve partait chez les seigneurs, le clergé, les nobles et l’armée, quand ce n’était pas les moussons, les maladies et les sécheresses qui leurs enlevaient tout!

Notre espèce avait alors gagné en innovation, mais perdu en bien-être. 

Ce qui est encore malheureusement le cas pour beaucoup d’êtres humains aujourd’hui, qu’ils soient agriculteurs ou travailleurs acharnés des usines et des bureaux. Á quand le repos? 63 ans! D’accord, je signe tout de suite… à condition que vous me reversiez une retraite bien méritée, à laquelle j’ai droit pour l’avoir payée tout au long de ma vie…

Pouvons-nous déduire une morale de tout cela : 

– Est-ce utile de travailler pour se nourrir? oui! Est-ce normal? oui! mais est-ce raisonnable de le faire avec acharnement? Non!

– Faut-il du progrès pour être en bonne santé? Non! (nous reviendrons plus tard sur ce point pour étayer notre position) Le progrès est-il bon pour notre planète? Pas vraiment.

– Peut-on revenir en arrière? Clairement non!

Alors… que faire? Devenir Dieu nous même, après avoir inventé le mythe!

Dans l’épilogue de son livre ‘Sapiens’, Yuval Noah Harari nous donne une piste :

“L’homme est aujourd’hui en passe de devenir un dieu, sur le point d’acquérir non seulement une jeunesse éternelle, mais aussi les capacités divines de destruction et de création (…) y a-t-il rien de plus dangereux que des dieux insatisfaits et irresponsables qui ne savent pas ce qu’ils veulent”

Réfléchissons bien pour savoir ce qui va se passer, voulons-nous être heureux ou notre perte…

Notre monde nous a créé, c’est notre matrice, il faut le préserver.