Que se passerait-il si un super krach boursier venait à engloutir notre économie, stigmatisant encore un peu plus une population déjà très en colère, ou si des partis populistes devaient proliférer sur notre planète, telle une gangrène! Tout peut arriver nous le savons bien, si nous devons nous référer à l’histoire et compter pour nous secourir, sur les faiblesses de notre espèce imparfaite…
Nous ne sommes pas alarmistes, ce n’est pas notre rôle, nous ne sommes pas non plus donneurs de leçons, mais espérons voir dans cette éventualité, une façon de nous en sortir égoïstement.
Certains leaders nationalistes, animés par le goût du pouvoir, ont en avant-garde tenté l’expérience de vivre en autarcie ou presque, créant des alliances avec des voisins qui pussent apporter à leur peuple, les produits nécessaires à son épanouissement — Une chose pas si simple à obtenir dans un monde globalisé, qui a structuré et organisé la productivité mondiale dans un ballet de flux continentaux, rendant la situation inextricable — C’est le cas de la Russie, qui fort de son pétrole, cherche à obtenir l’autosuffisance en re-dynamisant son agriculture et sa production d’armes à outrance.
La France en est-elle capable? Notre pays qui a perdu plus de la moitié de ses exploitations agricoles en 25 ans et qui demeure dépendant de son énergie nucléaire, peut-il recouvrer une autonomie économique totale? La réponse est non! Mais nos politiques essayent-ils au moins de nous mettre à l’abri en cas de retournement violent et inattendu de notre futur proche? La réponse est toujours négative, c’est bien ça le drame.
Le ‘nationalisme’ n’est pas une réponse car il est souvent synonyme de conflit… Mais nous pourrions stimuler une réaction ‘libertaire nationale’! Tout un chacun veut ‘sauver sa peau’ et celle de ses proches en cas de guerre, réaction tout à fait normale, puisque c’est dans les cas extrêmes que nos sens et nos valeurs s’affolent, souvent dans des directions contradictoires.
Le nationalisme se réfère à la nation et à ceux qui en font partie mais sa définition fut galvaudée le siècle précédant laissant pointer derrière ce mot, des doctrines totalitaires et populistes. Nous préférons dire ‘liberté nationale’ ou ‘nationalisme libertaire’(*) invoquant l’esprit de plénitude pour tout un peuple à l’intérieur d’une frontière définie, sans pour autant stigmatiser ceux qui n’auraient pu obtenir le droit d’y vivre alors qu’ils y sont intégrés depuis des années! Tous les membres d’une communauté nationale, peu importe leur origine, leur religion ou leur sexe, peuvent jouir des même droits et des mêmes avantages, et revendiquer la protection d’une nation : la liberté pour soi est la même pour tous!
Par conséquent, si d’autres nations ont décidé de refermer leur frontières, pourquoi devrions-nous continuer de défendre des valeurs humanistes destinées à ceux qui nous tournent le dos. Cette glorieuse utopie nous coûte cher!
Nous ne pouvons plus revenir à l’âge de pierre, nous sommes aujourd’hui contraints de vivre en société, même s’il nous est difficile de l’admettre sans renier l’essence fondamentale qui forge notre esprit libertaire, il nous faut désormais compter sur autrui pour espérer être totalement libre un jour, faisons-le donc avec ceux qui nous comprennent.
Aujourd’hui, des think-tank idéalisent sur la société idéale qui puissent répondre à l’équation presque impossible qui consiste à satisfaire les représentants des couches sociales, matérielles et intellectuelles diamétralement opposées. De nombreux sociologues se sont penchés sur le sujet, et pourtant le monde continu d’être séparé en deux : les personnes modérées dont le nombre diminue sans cesse, et les extrémistes.
J’en veux pour preuve : à l’heure où nous écrivons cet article, nous sommes au lendemain de la diffusion des Enfoirés 2018 à la ‘télévision ; 10 millions de téléspectateurs français pour suivre des sketchs et un spectacle humaniste revendiquant les valeurs sociales égalitaires et internationalistes… alors que 80% de leur public votent et participent à l’émancipation des idées nationaliste-populistes des mouvements ‘lepéniste’ et ‘mélanchioniste’, n’est-ce pas là contradictoire?
Il faut éduquer les masses, tel était la propagande socialiste-communiste… ou bien doit-on laisser s’épanouir le ‘lumpenprolétarien’ qui est en nous, pour nourrir le vide de notre société. Autrement dit, nous n’avons pas tout essayé pour satisfaire les caprices de chacun, au sein d’une communauté épanouie…

(*) Le sujet fut abordé par Helmut Franke, quand il utilisa le terme de National-anarchisme pour véhiculer ses idées politiques dans les années 20 du XXe siècle. Le nationaliste-libertaire que nous tentons de définir, prône quant-à lui la hiérarchie naturelle d’un pouvoir national, laissant agir à leur guise les femmes et les hommes, libres de contraintes sociétales.